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Zied Laadhari: Forsati n'éradiquera pas le problème, il aidera à former les demandeurs d'emploi

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Zied Laadheri, ministre de l’Emploi, invité de Boubaker Ben Akeicha dans Midi-Show dans sa version d’aujourd’hui, lundi 29 février 2016, a parlé du chômage, du projet Forsati et du dialogue national sur l’Emploi.

D’emblée, Laadhari a dit que si le pourcentage des chômeurs est passé rien qu'en Janvier de 15.2% à 15.4%, le nombre des chômeurs diplômés a vraisemblablement baissé.  « Le problème de l’emploi est lié à toute la conjoncture du pays, notamment à l’économie. Ces chiffres sont les mêmes qu’en 1995. Il s’agit donc d’un problème ancien et hérité. L’ancien régime n’a déjà pas réussi à les employer, et à présent les conditions sont encore plus difficiles. Certes, on ne travaille pas avec la cadence voulue, mais le problème est bien plus compliqué qu'on le pense. Nos jeunes diplômés ont un niveau d’instruction et de formation, qui ne leur donne pas les qualifications requises par le marché de l’emploi ! D’où l’importance du Projet Forsati »

Forsati est un moyen d’encadrement

"Ce ne sont pas les protestations qui ont fait qu’on se rende compte du problème" dit Laadhari. Et d'ajouter "Nous sommes conscients du problème du chômage depuis longtemps. Et que ce soit dit en passant, les chômeurs ont le droit de protester ! Mais il faut qu’on sache que nous travaillons depuis des mois pour trouver des solutions. Et comme je l’ai mentionné, l’un des volets du problème de chômage réside dans les lacunes de formation. Il existe un fossé creusé entre l’offre et la demande. Et Forsati agit dans ce sens. On encadre des jeunes pour qu’ils soient employables. Toutefois, ce projet ne pourra pas, à lui-seul, éradiquer ce problème. Le contexte général n’est pas propice à l’emploi. N’oublions pas que nous avons été frappés par le terrorisme et ceci s’est répercuté sur l’économie, le tourisme… Donc pour qu’il y ait des chances d’emploi, il faut instaurer une atmosphère propice et sécurisée pour encourager les investissements et donc les postes d'emploi.
Un chômeur diplômé, doit chercher des formations supplémentaires en attendant d’avoir un emploi. Nous, en tant que ministère,  travaillons sur ce complément de formation. On fait en sorte de simplifier ce chemin qui sépare les études du travail.  Mais Forsati ne va pas résoudre le problème, il œuvre sur une partie seulement. Parce que pour venir à bout du chômage, il faut que toute la machine économique se remette en bon état de marche.

Il faut avoir le courage de se lancer pour son compte

Ceci dit, ajoute Laadhari, il faut oser penser à des projets personnels et à s’installer dans les régions. Il est utile de penser à ce qui manque dans telle ou telle région et travailler dessus. Et nous, en tant qu’Etat on va aider. Hélas, la mentalité de peur les paralyse et ils se contentent de demander un emploi.
Nonobstant, on remercie ceux qui ont cru au programme et on ne va vraiment pas les décevoir. Forsati a décidé d’accepter les 85000 demandeurs et de les encadrer. Ils ne vont sûrement pas tous monter des projets, mais cela va aider.

Le dialogue sur l’Emploi va instaurer une vision commune

Le dialogue sur l’emploi, explique Laadhari, va permettre à tous les concernés de mettre, sur la table, les problèmes et les propositions. Le dialogue va durer des semaines où il y aura des ateliers de travail. Le but est de pouvoir diagnostiquer ensemble l’origine du problème pour mettre en place  les solutions urgentes adéquates et les discuter ensemble.  On va par la suite dresser une stratégie commune avec  des directives et une direction commune.